Mon chemin vers la déconnexion
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J’ai à nouveau envie de déconnexion en ce moment. De me couper du bruit incessant des réseaux sociaux. De ne plus perdre du temps à scroller à l’infini.
Mais là tâche est rude parce que l’addiction est forte. Toute personne allant régulièrement sur les réseaux sociaux le sait quand iel essaie de s’abstenir ne serait-ce qu’une journée, qu’une heure…
Mais j’ai trouvé quelques petites solutions que j’aimerais vous partager. Rien de magique ni révolutionnaire mais au moins ça fonctionne sur moi et ça me permet d’avancer sur le sujet.
Commençons par quelque chose que j’ai mis en place il y a maintenant quelques années et où je ne pourrais plus revenir en arrière : la montre.
La montre
Je ne portais plus de montre depuis mon adolescence. Quel intérêt d’avoir une montre quand notre smartphone peut nous donner l’heure, nous réveiller, nous servir de chronomètre ou d’alarme ?
C’est vrai que la question se pose.
Mais le fait que la gestion du temps soit associée à notre téléphone nous pousse à le regarder, l’utiliser continuellement, à s’y accrocher. Combien de fois ça vous est arrivé de vouloir regarder l’heure, de sortir le tel et 15 mins plus tard vous êtes en train de scroller sur un réseau social sans même savoir l’heure qu’il était ? Moi c’était constant.
Donc j’ai acheté une montre. Une Garmin pour le côté sportif. Connecté donc. J’ai complètement supprimé les notifications sonores de mon téléphone. Ma montre vibre, affiche la notification, je peux juger de l’importance ou non du message mais je ne peux pas y répondre. Ça m’oblige à temporiser l’information et de juger tout de suite si c’est intéressant ou pas. Souvent ça ne l’est pas. J’ai filtré les applications qui pouvaient me laisser une notification ne gardant que les messageries.
Ensuite toute ma gestion du temps passe par ma montre. L’heure, le réveil, le chrono, c’est la montre que je regarde. Ça a plusieurs conséquences. Je sors moins mon téléphone et de ce fait, je me déconnecte un peu. Ensuite, mon tel ne rentre plus dans ma chambre. Je m’endors sans et je me réveille sans. Je ne suis plus tenté de scroller le soir ou au réveil.
Ensuite, si j’ai besoin d’être concentré, un appui sur un bouton et je passe en mode déconnecté. Là, plus de notification, je suis tranquille, je ne suis pas dérangé par une énième publicité.
Le simple fait de la porter m’a permis de me détacher de mon téléphone. J’en parlais d’ailleurs dans cet article.
Ne pas déranger
Que ça soit via la montre ou directement sur le téléphone, je passe régulièrement en mode ne pas déranger. Une option qui coupe toute notification mais également qui mets en veille une liste d’application près définis.
Conséquences :
- Elles ne me dérangeront pas tant que je suis dans ce mode
- Si, par réflexe, je me retrouve à aller sur l’icône un message me demande si je veux mettre en pause le mode. Ça permet de faire un stop, de sortir de la boucle réflexe automatique de notre cerveau et de choisir consciemment si l’intérêt est légitime et si on veut y aller ou finalement se raviser.
Ça permet aussi de constater notre manque, notre dépendance et de mettre en avant le problème. Je retrouve le choix d’aller consciemment ou non consulter telle ou telle application. Je suis moins dicté par mon subconscient en manque. Le fait d’être arrêté dans l’élan permet de me reconnecter avec mon action et de choisir consciemment ce que je vais faire.
Les notifications
Pour la plupart de mes applications, j’ai finalement complètement coupé les notifications. Plus d’insta, linkedin, mail, le boncoin, etc. Je ne laisse que les messageries classiques. Je vais checker de temps en temps si je n’ai pas un message ou un mail en attente. S’il y en a, c’est rarement important et ça peut bien attendre une ou deux heures. Notez que si je parle de smartphone, c’est pareil sur l’ordi. Je ne supporte plus les notifications. D’ailleurs Teams est un enfer, je n’ai pas réussi à le faire taire ne serait-ce qu’une demi-heure.
Le smartphone
J’ai pris l’habitude depuis que j’ai une montre d’allumer assez tardivement mon téléphone. Parfois il m’arrive de ne l’allumer qu’après 10h30, bien après mon réveil. Je ne suis plus agressé par les news, les notifications, les publicités. Je peux me concentrer dès le matin sur ce que j’ai envie de faire. Que ça soit : lire, me détendre, regarder une série ou écrire. Je me sens plus apaisé.
Certains pourraient me dire que je pourrais louper un message, un appel. Eh bien non. Juste non. Mes proches me laissent un message en cas de besoin et je le lis quand je me reconnecte.
Les applications
Insta est, avec linkedin, les deux seuls réseaux sociaux que je consulte régulièrement. Mais voila, je me retrouve comme beaucoup à scroller sans voir le temps passer à ne même pas apprécier ce que je vois, pestant souvent sur le contenu que je regarde.
J’ai pris l’habitude de ne plus avoir l’appli sur mon tel. Si besoin je consulte sur l’ordi via l’interface web.
Au début j’ai eu peur de louper des choses, de ne plus voir de belles photos des comptes de photographe que je suis, mais au final, je me rends compte que plus le temps passe et moins le contenu m’intéresse. Tout est uniformisé. Encore une fois énormément de bruit pour très peu de contenu intéressant. Du coup je gagne du temps, je n’y vais plus même si je peux encore le faire.
J’ai découvert il y a peu IGPlus, une extension qui permet de customiser l’interface d’Instagram. Vraiment bien faite et facilement paramétrable, elle permet de : virer la page explorée (ne laissant que le contenu des pages que l’on suit), désactiver les réal et vidéos, désactiver les likes, griser les notifications et nouveaux messages. Ils sont toujours visibles mais moins tape à l’œil. Bien entendu, ce sont des options et sont donc paramétrages selon le besoin.
Site internet
Sur l’ordinateur, le problème est encore le même : mon attention est vite attirée par les mêmes sites. Insta, Youtube, mes mails etc. Je me suis surpris souvent, pendant des phrases de procrastination à visiter machinalement une liste de site pour vérifier que je n’ai rien reçu… alors je l’ai déjà fait une demi-heure ou une heure plus tôt…
La déconnexion via l’ordi est plus complexe pour moi. J’ai usage du numérique “laptop first”. Je préfère utiliser la version web d’un site que l’application dédiée. Écrire des longs messages avec mes gros pouces sur le tel est pour moi un enfer alors que c’est vrai plaisir sur l’ordi.
À l’inverse de mon tel que je peux assez facilement abandonner dans le salon, ce n’est pas du tout possible de me détacher de mon ordinateur. Travaillant dans l’informatique, je passe une grosse partie de mes journées avec un clavier sous les doigts. La tentation d’aller visiter des sites procrastinatoires est grande et j’ai dû mettre en place quelques barrières.
En parlant de barrières, l’application BlockSite est vraiment bien. On peut lister des sites que l’extension va bloquer lorsqu’elle est activée. Si l’on consulte l’un de ces sites, un message nous rappelle que le site est bloqué. Il est bien sûr possible de désactiver le blocage mais cela permet de contrer les automatismes inconscients qui nous poussent à visiter un site par réflexe. On se retrouve là encore à choisir consciemment d’aller le consulter ou non.
Il est également possible de paramétrer une plage horaire pour qu’elle s’active automatiquement. Pratique.
J’utilise parfois en complément de Firefox, un autre navigateur, min. Il est minimaliste et je ne suis connecté à aucun réseau ou compte. Ça me permet de faire une recherche simplement sans être tenté de faire autre chose.
Conclusion
Quand je parle de procrastiner, je parle de temps qui ne m’apporte rien, même pas du plaisir. Si je regarde consciemment une vidéo drôle sur youtube, je ne procrastine pas, je m’amuse et me détends. Quand je scrolle à l’infini sans me rendre compte du temps qui passe, je procrastine.
Petit à petit, je passe moins de temps sur mon téléphone et sur mon ordi à procrastiner et plus de temps à écrire, créer, apprendre, dormir, réfléchir. Rien n’est parfait et je tombe souvent dans mes anciens travers. Mais j’essaie de m’en sortir tel l’addict technophile que je suis.
Et vous, reconnaissez-vous ce problème ? Quelles méthodes avez-vous mises en place pour le palier ?